Il n’y a pas qu’au Brésil où le carnaval est une institution. En Equateur, tout le pays s’arrête pour célébrer pendant trois à quatre jours, les enfants sont en vacances et les adultes redeviennent des enfants. Cette fête, implantée par les Espagnols durant la colonisation, fait désormais partie intégrante de la culture de l’Equateur, et de ses communautés indigènes qui y ont rajouté des éléments culturels propres pour donner un magnifique cocktail de couleurs, de danse et de musique !
Mais, à l’image de l’Equateur et de son incroyable diversité, chaque région, chaque ville, fête le Carnaval à sa manière. Nous avons eu la chance de participer à trois fêtes différentes cette année : à Riobamba, Calpi et San Francisco de Cunuguachay. Voici le résumé de ces 3 jours.
Samedi 25 Février : direction Riobamba pour un défilé international
A Riobamba, cinquième ville d’Equateur, les festivités sont encadrées et suivent un programme bien précis.
Des groupes de danse et de musiques internationaux venant du Pérou, de la Colombie, ont été invités pour l’occasion. Costumes traditionnels splendides et musique entraînante font de ce défilé un spectacle impressionnant.
De leur côté, les jeunes s’arment de bassines d’eau et de cariocas pour participer aux festivités. Les cariocas, n’en déplaise à Gérard Darmon et Alain Chabat, ne sont pas des danses mais les petites bonbonnes de mousse vendues absolument partout et qui servent à asperger les gens. La ville devient un champ de bataille où eau et mousse voltigent et atteignent absolument tout le monde : enfants, adultes, personnes âgées, tout le monde se prend au jeu.
Il faut bien sûr initier les touristes à ces coutumes locales, et quoi de mieux qu’une bonne douche froide et de la mousse plein les cheveux pour leur en donner un aperçu !
Dimanche 26 Février : toutes les communautés se retrouvent à Calpi
C’est au tour de Calpi d’être envahi par les cariocas, la musique, et les cortèges.
Direction le haut du village, où toutes les communautés se préparent à défiler l’une après l’autre, défendant fièrement ses couleurs et ses traditions. Tous les spectateurs se retrouvent avec joie et échangent les dernières nouvelles, sous une pluie de mousse, d’eau, de peinture et de farine.
Autre lieu, mêmes pratiques : en tant que touristes, nous sommes une cible privilégiée !
Le défilé commence, mené par une fanfare et un groupe de danseuses du collège de Calpi. Danse, musique, peinture et sourires sont au rendez-vous, pour le plus grand plaisir des spectateurs, qui se joignent à la fête au fur et à mesure que le cortège descend le village. Les festivités dureront toute la journée, mais pas de fatigue qui tienne !
Les jours suivants, c’est dans leur propre communauté qu’ils célébreront en plus petit comité certes, mais toujours avec la même ferveur.
Lundi 27 Février : A San Francisco, les familles fêtent leurs retrouvailles
Dans les communautés indigènes, ce sont “les priestos”, sorte de comité d’organisation, qui dirigent les festivités.
Cette année, ce sont les militaires du village qui se sont associés pour offrir à leurs familles et voisins un Carnaval mémorable. Routes barrées, estrade montée sur la place du village, rien n’est laissé au hasard et tout le monde revient dans son village d’origine pour l’occasion.
La journée commence très tôt avec de la musique et les traditionnels cariocas sont de sortie, avec la peinture, les œufs, la farine… Les enfants s’en donnent à cœur joie, même les chiens et les moutons sont arrosés pour l’occasion ! S’en suit un magnifique défilé traditionnel avec, spécialité de la communauté, trois personnages à cheval qui mènent le cortège, représentant les rois mages.
Tous se donnent ensuite rendez-vous sur la place, pour manger et boire ensemble. Jusqu’à très tard dans la nuit, spectacles de danse et groupes de musique se succèdent sur l’estrade et les boissons coulent à flot !
Pas de panique, le lendemain étant également férié, tout le monde peut en profiter sans modération et clore ce week-end de fête de la plus belle des manières !
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